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Les 16 Jours de l’Activisme FINANCER LE PLAIDOYER LOCAL POUR #ÉRADIQUERLESVBG

Les violences basées sur le genre (VBG) sont une forme courante de violation des droits humains qui comprend les violences sexuelles, les violences domestiques, le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines/l’excision (MGF/E).

Les violences basées sur le genre sont généralement enracinées dans des représentations traditionnelles du genre malheureusement nocives, qui cautionnent des traumatismes physiques et psychologiques, au risque de mettre en danger les droits et la santé sexuels et reproductifs des personnes qui en sont victimes.

Nul n’est à l’abri de faire un jour l’expérience des violences sexuelles, mais certains contextes et certaines populations sont particulièrement à risques. C’est le cas notamment des femmes, des personnes en situation de handicap, des populations LGBTI, des travailleur·euse·s du sexe, des migrants, des populations réfugiées et de celles vivant dans des zones de conflit. Même si les auteurs de ce type de violences sont majoritairement des hommes, il est également vrai que des conceptions répandues mais nocives de la virilité peuvent avoir de graves conséquences négatives sur les hommes et les garçons.

La situation

  • Environ une femme sur trois subira des violences basées sur le genre, sous une forme ou une autre, au cours de sa vie. En raison des nombreux obstacles qui empêchent le signalement des viols, violences et agressions sexuelles, l’ampleur réelle du phénomène est difficile à cerner.
  • Environ trois millions de filles subissent chaque année des MGF/E. Les taux les plus élevés sont enregistrés dans des zones d’Afrique de l’ouest et de l’est et au Moyen-Orient, mais la pratique a également cours en en Asie, en Amérique latine et chez des populations issues de l’immigration partout dans le monde.
  • Environ 12 millions de filles sont mariées avant 18 ans chaque année. A l’échelle mondiale, la prévalence des mariages d’enfants a décru ces vingt-cinq dernières années, mais on estime que 10 millions de filles supplémentaires risquent un mariage précoce du fait de la pandémie Covid-19.

Les bénéficiaires AmplifyChange font partie des leaders du mouvement pour un monde sans violence.

AmplifyChange est un fonds qui existe pour briser le silence autour des enjeux de DSSR trop souvent oubliés. Les violences basées sur le genre sont le thème pour lequel nous recevons le plus de candidatures. Nos bénéficiaires travaillent autour de différents leviers pour venir à bout des VBG, dont l’interdiction des mariages d’enfants, l’émancipation des femmes victimes de mutilations génitales/d’excision pour qu’elles redécouvrent le plaisir sexuel, ou le travail auprès des garçons pour leur éviter de reproduire les idéaux masculins nocifs qui perpétuent les violences envers les femmes et les filles. Notre stratégie de financement est guidée par les idées et les initiatives de nos bénéficiaires : les organisations que nous soutenons plaident pour faire changer les lois et politiques, travaillent à transformer les normes sociales dans leur communauté et renforcent les mouvements émergents contre les VBG.

Depuis 2015, nous avons financé 530 subventions sur le thème des VBG dans 57 pays, pour un total de 54 320 482 £.

La majorité des groupes que nous soutenons sont de petites et moyennes organisations de la société civile.

Nous savons que le plaidoyer initié par les acteurs du Sud est efficace (Anglais seulement). Le soutien direct aux organisations locales de la société civile est la clé d’un changement durable : ces organisations sont les mieux à même de connaître le contexte et les normes sociales qui entretiennent les VBG dans leur communauté précise, et de savoir ce qui peut marcher dans leur contexte politique et juridique national. Ces groupes actifs au niveau de la base sont les mieux placés pour comprendre et répondre aux besoins de leur communauté. Chez AmplifyChange, ceci nous conforte dans l’idée de rechercher et soutenir des groupes enracinés dans une communauté, qui n’ont pas encore pu obtenir de financement d’un bailleur pour leur travail de plaidoyer – tout en maintenant le financement des bénéficiaires actuel·le·s qui réalisent un travail crucial pour venir à bout des VBG.

Que puis-je faire pour aider ?

AmplifyChange est une plateforme sur laquelle des groupes de la société civile peuvent bénéficier d’un financement et d’un soutien à leur travail de plaidoyer pour les droits et la santé sexuels et reproductifs, dont l’élimination des violences basées sur le genre.

Nos priorités pour l’avenir, en ce qui concerne le financement des organisations de la société civile qui militent pour venir à bout des VBG, sont :

  • Rester centré·e·s sur les OSC locales qui agissent déjà sur le terrain, et soutenir de nouveaux groupes qui sollicitent leur premier financement : poursuivre nos financements flexibles au travail de terrain, dans des contextes difficiles, pour faire reculer les VBG.
  • Construire des réseaux plus forts au sein de la société civile pour prévenir les VBG : renforcer les opportunités de créer des liens et d’apprendre mutuellement entre organisations, y compris par des plateformes numériques ; impulser des mouvements plus forts pour le changement (Guide Pratique Equality Now : mobiliser ses réseaux, défis)
  • Transformer les normes sociales qui perpétuent les VBG ; soutenir des organisations de terrain au niveau de la base qui répondent aux causes spécifiques des VBG dans leur communauté. (Guide pratique : transformer les normes sociales parmi la population masculine) (Comment développer le plaidoyer de la société civile pour un changement juridique et politique sur les VSBG)
  • Veiller à ce que les amendements législatifs et politiques soient bien appliqués. Y compris soutien aux groupes qui militent pour obtenir des engagements en termes de planification et budgétisation nationales, des mesures de responsabilisation ou la préparation de lignes directrices et de référentiels pour les prestataires de services.
  • Soutien au renforcement organisationnel des organisations de la société civile (OSC) : renforcer les capacités et les compétences des groupes prometteurs à long terme suppose une approche réactive et plus prévisible des financements par subventions.

Pour en savoir plus sur les moyens de soutenir le travail de plaidoyer des bénéficiaires AmplifyChange, contactez-nous à l’adresse enquire@amplifychange.org.

Ces organisations ont besoin de financement pour #éradiquerlesVBG. Découvrez pourquoi dans les vidéos ci-dessous.

Regardez les films ci-dessous pour savoir pourquoi.

Réseau des Jeunes pour la Promotion de l'Abandon des Mutilations Génitales Féminines et des Mariages d'Enfants (RJPA-MGF-ME)

Le Réseau des Jeunes pour la Promotion de l'Abandon des Mutilations Génitales Féminines et du Mariage des Enfants (RJPA-MGF-ME) est une organisation à but non lucratif de lutte contre les MGF et le mariage des enfants basée au Sénégal.

L'objectif de leur travail est de lutter pour l'élimination des mutilations génitales féminines et du mariage des enfants au Sénégal. Ils travaillent également à lutter contre l'abus des filles d'âge scolaire.

Funding grassroots civil society organisations will...

« Sensibiliser les chefs religieux et culturels et les dirigeants à une prise de conscience et à un engagement effectif pour la transformation positive des normes sociales et l'élimination du pouvoir patriarcal et de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et des filles. »

- HYACEINTHE COLY, Secrétaire Exécutif du Réseau des Jeunes pour la Promotion de l'Abandon des Mutilations Génitales Féminines et des Mariages d'Enfants (RJPA-MGF-ME)

Dabindu Collective

Le collectif Dabindu est un groupe exclusivement féminin qui s'est formé en septembre 1984. Le mot "Dabindu" signifie "gouttes de sueur", qui symbolisent le travail dur ou le labeur. Les femmes impliquées travaillent pour mettre fin à l'exploitation des travailleuses, en particulier celui des jeunes travailleuses dans les zones de libre-échange, par le biais de l'autonomisation des femmes.

Travaillant avec les travailleuses d'usine pour garantir de bonnes conditions de travail et accroître les connaissances en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs, leur mission est d'organiser et d'autonomiser les travailleuses pour créer un environnement qui les aidera à sauvegarder leurs droits, à acquérir le respect de la société et à faciliter leur participation aux processus de développement.

« Même s'il existe de nombreux codes et procédures d'application des lois locales et internationales pour éradiquer ces problèmes de travailleuses dans les zones de libre-échange, en réalité, ils ne sont pas appliqués. Il est donc important pour les organisations de base communautaire comme nous d'être ingénieuses afin de pouvoir prendre des mesures contre les injustices et de défendre les droits des communautés en s'associant et en travaillant en réseau avec des OSC [les organisations de la société civile] et des partenaires locaux et internationaux en harmonie. »

- CHAMILA Thushari, Coordinatrice de Programme du Dabindu Collective Sri Lanka

Appui au DEvelopment et à la Santé COmmunautaire (A.DE.S.CO)

Appui au Développement et à la Santé Communautaire est une organisation travaillant sur la promotion des droits humains, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs à travers le Togo.

Elle est spécialisée dans le travail avec les communautés au niveau de la base ainsi que dans la facilitation du renforcement des capacités d'autres organisations de la société civile, notamment les 14 organisations qui composent le Mouvement Pro-SSR pour Tous (y compris les minorités sexuelles) au Togo.

« L’étude CAP a révélé que, 23,1% des LGBTQ ont déclaré avoir subi des agressions physiques au cours du mois précédent la collecte des données et d’autres types de violences comme des injures (39,9), des regards méprisant (35,20) et des discriminations (20,30). 38% des LGBTQ n’ont accès à aucun service de la SSR à cause de la peur des réactions des populations (36%), de l’inexistence de ces services dans leurs localités (35%) et le mépris/rejet des prestataires des services de santé (26%). »

- DATAGNI Nadzombé, Secrétariat ONG A.DE.S.CO

SERAC - Bangladesh: Le projet Procheshtha

SERAC-Bangladesh est une organisation de développement à but non lucratif, dirigée par des jeunes, qui vise à améliorer la santé et le bien-être des communautés pauvres et vulnérables, avec un accent particulier sur les femmes, les enfants et les jeunes, par le biais du renforcement des capacités, de la sensibilisation et d'une programmation stratégique et basée sur les besoins.

Journée Internationale de la Fille 2021 : Podcast d’Equality Now avec Judy Gitau

Dans cet épisode spécial de notre podcast, notre présidente fondatrice Sara Seims invite Judy Gitau pour parler de son expérience en tant que l’une des principales chargées de plaidoirie dans un procès contre le gouvernement de Sierra Leone, devant la Cour de Justice de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour contester la décision d’exclure les filles de l’école si elles tombent enceintes.

Judy a fait partie de l’équipe de juristes chargée de préparer les plaidoiries, et a pris la défense des intérêts des filles devant la Cour. Elle a également influencé le travail programmatique en Sierra Leone sur le plaidoyer juridique et le changement des normes sociales en amplifiant les voix des survivants, dans ce cas celles des jeunes filles, à travers différentes plateformes nationales et mondiales.

Ecoutez cet épisode spécial ou lisez sa transcription anglaise ou française ici.

Les organisations de populaires en action

La COVID-19 et la VBG

L'augmentation de la violence basée sur le genre due à la pandémie a été bien documentée dans le monde entier. Elle peut être attribuée à de nombreux facteurs, notamment les mesures de confinement, les fermetures d'écoles, l'insécurité économique et alimentaire, le stress élevé, les réseaux restreints et l'accès réduit aux services.

Les organisations de la société civile, y compris les bénéficiaires d’AmplifyChange, ont dû s'adapter pour répondre aux besoins immédiats de leurs communautés tout en restant résilientes dans des conditions de travail de plus en plus difficiles. Vous pouvez écouter les bénéficiaires et voir comment ils ont été témoins de l'impact de COVID-19 sur la VBG ici.

Travailler Pendant la Pandémie

Au Nigéria, la hotline Ms Rosy - une ligne d'assistance DSSR gérée par le Generation Initiative for Women and Youth Nigeria - a vu une augmentation de 296% des appels concernant la VBG au cours du premier mois de la quarantaine. Pour en savoir plus sur l’utilisation des lignes d’assistance pour répondre à l'augmentation des cas de la VBG pendant la quarantaine cliquez ici.

L'Association Avenir Nepad Congo a mené une étude sur la VBG pendant une période de quarantaine de 46 jours en République du Congo - sur les 3 500 personnes interrogées : 1 119 (31%) ont déclaré avoir subi des violences sexuelles, 875 (26%) des violences physiques, 634 (18%) des violences économiques, et 533 (17%) des violences psychologiques ou verbales.

En Inde, The Ara Trust a compilé un rapport détaillé sur l'augmentation de la violence domestique pendant la pandémie. Ils ont également documenté une réduction de l'accès aux services de santé maternelle, aux contraceptifs et aux produits de santé menstruelle.

Vous pouvez en savoir plus sur la façon dont les bénéficiaires d’AmplifyChange ont créé des opportunités pendant la pandémie, notamment en plaidant avec succès pour des salles d'audience virtuelles, en fournissant des services de télé-conseil pour les survivants de la violence sexuelle, en formant des ambassadeurs communautaires pour gérer les cas de VBG au niveau local (veuillez consulter notre Guide Pratique correspondant ici), et en travaillant avec les autorités de police et les gouvernements pour relâcher les restrictions de confinement pour les femmes afin de permettre l'accès aux services essentiels ici.

Revisitez notre page de campagne des 16 jours d'activisme de l'année dernière, qui présente la façon dont les organisations travaillant sur la VBG se sont adaptées à la pandémie ici.

La COVID-19 et les MGF/E

Les activistes passés et présents d'AmplifyChange ont rapporté une augmentation des opportunités pour les filles d'être sujettes aux MGF/E en raison de la pandémie de COVID-19.

Pour en savoir plus sur les raisons de ce phénomène et sur la manière dont les militants ont réagi à l'évolution de l'environnement tout en continuant à faire preuve d'une tolérance zéro vis-à-vis de l'E/MGF, cliquez ici.

Cette page a été créée par AmplifyChange en collaboration avec nos bénéficiaires pour les 16 Jours de l’Activisme International contre les Violences Basées sur le Genre. AmplifyChange est un fonds pour briser le silence autour des droits et de la santé sexuels et reproductifs, indépendant et sans but lucratif. Pour en savoir plus rendez-vous sur amplifychange.org, ou contactez-nous enquire@amplifychange.org