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Orlando Huppée

Entraineur en athlétisme

Quand avez-vous commencé votre carrière d’entraineur? Quelles sont les raisons de vos débuts dans ce milieu?

J’ai commencé à entrainer en 2018 au sein de mon club, soit le Club Saint-Laurent Sélect. Depuis longtemps, je souhaite travailler dans le domaine sportif et également occuper un poste en tant qu’entraineur. Donc, lorsqu’on m’a contacté pour cela, j’ai directement accepté l’offre. À noter que j’ai déjà été un athlète au sein du Club Saint-Laurent Sélect, donc il était tout naturel de vouloir redonner à mon club ce qu’il m’avait donné.

Qu’est-ce qui vous allume le plus dans votre rôle d’entraineur?

Transmettre des connaissances à travers le sport afin que les athlètes puissent avoir plus d’outils dans leur bagage personnel est ce qui m’allume le plus dans mon rôle d’entraineur. Il est gratifiant d’être au premier rang de leur évolution et de contribuer au développement de leur autonomie/autodétermination. J’aime bien également offrir la possibilité à tout le monde d’avoir accès au sport, et cela, peu importe le niveau. Ça me procure beaucoup de gratitude.

Pourquoi avoir choisi le métier d’entraineur?

J’occupe cet emploi à temps partiel, mais je ne vois pas cela comme un travail. À mes yeux, ce n'est pas un boulot, mais plutôt de l'accompagnement. Il y a des défis à chaque instant et cela me stimule énormément. D’ailleurs, je trouve ma place dans ce métier qui me procure beaucoup. Voilà quelques raisons pourquoi j'ai choisi d’être entraineur.

Comment qualifieriez-vous votre style en tant qu’entraineur?

Ma philosophie est d’offrir la chance à tous les coureurs. Tout le monde a le droit à sa chance, peu importe son bagage et son expérience. Je crois qu’il n’y a pas qu’un seul chemin pour atteindre l’excellence, il n’y a donc pas de parcours prédéterminé. Je souhaite ainsi donner la chance à tous d’avoir accès au sport.

Quel est votre plus bel exploit en tant qu'entraineur?

Deux beaux moments me viennent à l’esprit. Tout d’abord, ma première expérience en tant qu’entraineur aux championnats canadiens en salle a été un exploit à mes yeux. Je suis bien heureux d'avoir vécu ce moment avec mes athlètes. Ensuite, lors des provinciaux en 2021, un de mes athlètes a été identifié Espoir. J'étais fier d’être au premier rang et de voir son évolution en tant qu’athlète.

Quels sont les enjeux auxquels vous avez fait face au cours de votre cheminement à titre d’entraineur?

Mon plus grand enjeu auquel je fais face est mes actions envers moi-même. En effet, il est rare que je m'accorde du temps pour prendre conscience des bons coups que je peux faire. J'ai même de la difficulté à prendre les commentaires positifs venant de mes athlètes, vous n'avez qu'à leur demander. J'ai tendance à me projeter trop vite vers le futur plutôt que de profiter du moment présent. Le LAB m'a permis de prendre connaissance de cet enjeu et de prendre les bons commentaires.

Qu’est-ce qui vous pousse à vous développer et vous dépasser en tant qu’entraineur? (Quelle est votre motivation première?)

Comme mentionné plus tôt, j’aime assister à l’évolution des athlètes. Pouvoir participer et contribuer à l’émancipation des athlètes autant sur le plan sportif que personnel me motive à me développer et me dépasser. Selon moi, c’est très gratifiant.

« On ne peut comprendre un processus en l'interrompant. La compréhension doit rejoindre le cheminement du processus et cheminer avec lui. » - Dune, Frank Herbet.

Que souhaitez-vous améliorer ou développer dans votre pratique et dans votre rôle d'entraineur?

À travers le programme LAB entraineur·es Montréal, nous avons abordé l’équilibre entre les trois savoirs, soit le savoir interpersonnel, intrapersonnel et professionnel. Personnellement, je mise davantage sur le savoir professionnel et j’ai donc tendance à négliger parfois les deux autres. Grâce au programme, j’ai pris conscience de cette situation et je tiens à trouver l’équilibre entre les trois savoirs.

Que souhaitez-vous pour votre profession? Quels sont vos souhaits pour le futur du métier d’entraineur?

Je souhaite une meilleure analyse sur l'importance des entraineurs. Depuis longtemps, on mentionne que le sport est très important et bénéfique pour nos jeunes, mais il semble y avoir certaines lacunes entre la théorie et la pratique. D'ailleurs, il serait bien d'avoir plus d'ouverture de poste à temps plein dans ce domaine.

Quels sont vos objectifs professionnels à long terme dans ce métier?

Tout d’abord, j’aimerais continuer à évoluer au sein de mon club et développer certains aspects à l’interne. D’ailleurs, je souhaite poursuivre le développement d'un programme d’athlétisme dans certaines écoles, soit faire découvrir l’athlétisme. À ce jour, mes collègues et moi avons déjà réussi à faire avancer le volet de l'athlétisme dans une école. Éventuellement, nous aimerions le développer davantage pour que les résultats de l'école devient encore meilleur dans les compétitions RSEQ. Ce sport devrait également être davantage explorer dans les établissements scolaires. Sinon, un jour, j’aimerais bien occuper un poste d’entraineur dans une université.

Pourquoi avoir choisi le programme Lab entraineur·es Montréal du Conseil du sport de Montréal?

J’ai choisi ce programme puisqu’il est important pour moi d’acquérir continuellement des outils afin de me développer. Je tiens également à offrir un environnement de qualité pour les athlètes. Ce programme me donne ainsi les bons outils pour que les athlètes puissent se développer et se sentir bien.

Qu’avez-vous retenu du programme jusqu’à présent?

L’équilibre des trois savoirs est une théorie très intéressante. Je connaissais plus au moins deux des trois savoirs, donc j’ai bien retenu ce sujet. D’ailleurs, à travers le programme, j’ai appris à réguler ma passion qui peut laisser parfois place à un lot d’émotions.

Quel apprentissage du Lab entraineur·es Montréal avez-vous été en mesure de mettre de l’avant dans votre pratique?

Grâce au LAB entraineur·es Montréal, j’ai acquis des connaissances et des notions en ce qui concernant l'autodétermination et l’autonomie des athlètes. Dorénavant, je laisse mes athlètes prendre plus d’initiatives. Je souhaite donc qu’ils deviennent plus autonomes.

Selon vous, quelles sont les forces du programme?

La diversité des disciplines sportives et des entraineur·e·s est l’un des points forts. Il est intéressant de côtoyer des entraineur·e·s de divers milieux ayant des points de vue divergents. Grâce à cela, nous pouvons par la suite amener ces nouvelles connaissances dans notre milieu, dans notre sport. D’ailleurs, le programme LAB entraineur·es Montréal encourage le partage et les échanges. Personne n'a raison ou tort lors des discussions, il s’agit d’échange et tous les points de vue sont les bienvenus.

« Réflexion délibérée, remise en question profonde, mais surtout, validation professionnelle sont vraiment les qualificatifs qui décrivent le mieux Orlando lors de son passage au LAB. Parmi ses belles réalisations, on note l'importance qu'il accorde à la communication avec ses athlètes. Il valorise l'autonomie de ceux-ci, pour les aider à bien comprendre leur propre cheminement et à maximiser leur préparation. Voilà un exemple concret de "chantier de construction" auquel nous nous sommes attaqués ensemble. »

Stephanie Poirier, conseillère en développement de l'entraineur·e et son environnement (CDEE).

Le programme Lab entraineur·es Montréal a débuté sa quatrième cohorte le mercredi 22 septembre avec une journée d’intégration. Le programme est d’une durée de 10 mois et se terminera à la fin du mois de juin 2022. Celui-ci comprend un curriculum d’activités visant à décupler les expériences professionnelles et maximiser le potentiel d’intervention des entraineur·es suivis.

Marc-André Duchesneau et Stephanie Poirier, l'équipe de conseillers en développement de l'entraineur·e et son environnement (CDEE)

Credits:

Conseil du sport de Montréal - Arianne Bergeron photographe