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BENJAMIN LEBOEUF

Entraineur-chef en Taekwondo WT chez Spin taekwondo

Propriétaire du Centre Spin

Quand avez-vous commencé votre carrière d’entraineur? Quelles sont les raisons de vos débuts dans ce milieu?

Lorsque j’étais plus jeune, je travaillais dans les camps de jour et les camps de vacances. L’animation et la pédagogie sont des aspects qui ont toujours été bien ancrés chez moi. J’ai ensuite fait plusieurs activités parascolaires en taekwondo dans différentes écoles, soit des projets nécessitant une certaine animation et pédagogie. Plusieurs jeunes devenaient très bons en taekwondo, donc je cherchais des moyens et des lieux pour leur permettre de poursuivre leur développement. Après toutes ces expériences, j’ai donc commencé et poursuivi dans ce domaine à titre d’instructeur et d’entraineur dans cette discipline sportive.

Qu’est-ce qui vous allume le plus dans votre rôle d’entraineur?

Accompagner les jeunes et les adultes dans leur développement et leur évolution sont des points qui m’allument dans mon métier d’entraineur. Chacun et chacune ont des objectifs et des parcours différents, donc la variété des défis y est très présente. Il est donc intéressant de pouvoir offrir un accompagnement personnalisé tant sur le plan de la santé mentale que physique grâce aux bienfaits du sport.

Pourquoi avoir choisi le métier d’entraineur?

Ce n’est pas moi qui ai choisi ce métier, mais c’est le métier qui m’a choisi. Depuis longtemps, je fais beaucoup d’animation et j’ai de bonnes capacités dans le domaine. J’ai également un bon sens de la pédagogie. J’ai donc fondamentalement le cœur à l’animation, à la pédagogie et à travers le temps, j’ai développé une expertise en taekwondo notamment grâce à mon parcours en tant qu’athlète.

Comment qualifieriez-vous votre style en tant qu’entraineur?

Auprès des plus jeunes, je mise principalement sur la « mentalité du grand frère », donc l’optique du donnant-donnant. Je tiens à créer un environnement où le respect est un aspect primordial où celui-ci est non imposé. À ce sujet, je ne tiens pas à forcer la hiérarchie, mais plutôt qu’elle s’installe de manière naturelle. D’ailleurs, je crois également que le « fit » entre l’élève et l’entraineur est un point important. Il doit avoir une chimie entre les deux parties pour qu’ils puissent bien évoluer.

Quel est votre plus bel exploit en tant qu'entraineur?

Ma plus grande victoire, je la vis au quotidien. Voir les élèves, les athlètes et les entraineurs interagir entre eux, remarquer le plaisir des participants lors des cours et percevoir l’impact positif sur le plan scolaire et professionnel sont définitivement mes plus beaux exploits. Concernant les compétitions et les victoires, à mon avis, c’est un gros plus.

Quels sont les enjeux auxquels vous avez fait face au cours de votre cheminement à titre d’entraineur?

Tout d’abord, je suis un entraineur qui aspire à la haute performance et à l’élite. Pour atteindre ce stade, il faut entre autres prendre des formations en continu ou bien débourser une somme dispendieuse pour des voyages sportifs. Cet objectif engendre beaucoup d'investissement, de temps, d’énergie et d’argent. Il s’agit donc d’un enjeu auquel plusieurs entraineurs font face en terme de conciliation vie-famille-travail et de ressources.

Qu’est-ce qui vous pousse à vous développer et vous dépasser en tant qu’entraineur? (Quelle est votre motivation première?)

Comme mentionné plus tôt, j’aime accompagner les élèves et les athlètes dans leur cheminement sportif. Il est fascinant de voir l’« avant-après » de chacun et chacune. À ce sujet, je trouve très motivant de développer le potentiel des gens et ça me donne le goût de poursuivre avec eux, en plus de me perfectionner en tant qu’entraineur. Évidemment, ils sont leur propre véhicule, mais il est bien de pouvoir les guider et leur donner les bons outils pour atteindre leur objectif.

Que souhaitez-vous améliorer ou développer dans votre pratique et dans votre rôle d'entraineur?

Je souhaite développer ma vision 360, donc voir la « big picture » dans les différentes situations. Avoir une approche qui permet de constater l’ensemble des paramètres est un point que je tiens à améliorer.

Que souhaitez-vous pour votre profession? Quels sont vos souhaits pour le futur du métier d’entraineur?

Comme la plupart des entraineurs, je souhaite que ce métier soit plus viable à court et long terme. Il faudrait que ce secteur ait une meilleure structure. À ce sujet, je tiens également à ce que le sport ne soit plus uniquement vu comme un plus, mais bien comme un aspect essentiel au bien-être de l’être humain.

Quels sont vos objectifs professionnels à long terme dans ce métier?

À ce jour, je souhaite accompagner les athlètes vers l’élite et la performance. J’aimerais particulièrement avoir des athlètes sur l’équipe nationale et, par le fait même, être également dans cette équipe. Je tiens notamment à avoir des athlètes inspirés et inspirants qui visent aussi le niveau compétitif.

Racontez-nous une anecdote qui vous est arrivée dans votre rôle d’entraineur.

Traverser la frontière des États-Unis et du Canada avec des mineurs, des dizaines de mineurs ... et beaucoup de questions par les douaniers … Merci aux douaniers et douanières pour leur bon travail.

Pourquoi avoir choisi le programme Lab entraineur·es Montréal du Conseil du sport de Montréal?

J’ai choisi le programme Lab entraineur·es Montréal, car j’aimais le format de la vision de celui-ci. À travers les discussions, on ne force rien, on échange entre les différents entraineurs et conseillers. Il s’agit d’une belle communauté de partage et d’échange où il est possible de prendre les informations dont nous avons besoin.

Qu’avez-vous retenu du programme jusqu’à présent?

Jusqu’à présent, j’ai retenu que nous sommes des guides qui partagent leur expérience. Nous avons une place et un rôle différent à travers le quotidien et le parcours des athlètes. Le Lab m’a permis de voir un nouvel angle et de constater comment je peux accompagner dorénavant les athlètes et les participants.

Quel apprentissage du Lab entraineur·es Montréal avez-vous été en mesure de mettre de l’avant dans votre pratique?

Désormais, je lis mieux les objectifs et j’accompagne mieux les athlètes/participants dans leur cheminement. Je peux donc respecter davantage les objectifs et les ambitions de ceux-ci. Je suis donc plus conscient.

Selon vous, quelles sont les forces du programme?

Le programme Lab entraineur·es Montréal n’est pas un cours magistral, mais plutôt un lieu d’échange et de communication. C'est un excellent point. Marc, un des conseillers du programme, encourage les suggestions et les discussions ce qui engendre des réflexions constructives. Il tient notamment à nommer des enjeux à travers les échanges. Je trouve également que ce format en groupe est excellent pour mieux évoluer.

« Le LAB semble être une belle opportunité pour Benjamin d'enrichir ses perspectives en s'engageant dans des discussions et des réflexions par rapport aux réalités sportives hétérogènes que l'on retrouve dans notre groupe d'apprenant. Sa présence parmi notre groupe est également bénéfique car il est en mesure de nous faire réfléchir par ses interventions riches et calculées".»

Marc-André Duchesneau, Ph. D., Conseiller en développement de l'entraineur·e et son environnement (CDEE)

Le programme Lab entraineur·es Montréal a débuté sa quatrième cohorte le mercredi 22 septembre avec une journée d’intégration. Le programme est d’une durée de 10 mois et se terminera à la fin du mois de juin 2022. Celui-ci comprend un curriculum d’activités visant à décupler les expériences professionnelles et maximiser le potentiel d’intervention des entraineur·es suivis.

Marc-André Duchesneau et Stephanie Poirier, l'équipe de conseillers en développement de l'entraineur·e et son environnement (CDEE)

Credits:

Conseil du sport de Montréal - Arianne Bergeron photographe