Via Francigena, un peu d'histoire (ter) . . .
Revenons donc à notre Sigéric, 1030 ans pile qu'il a été inconsciemment l'initiateur des pèlerins modernes. En effet lors de son voyage de retour de Roma à Canterbury, tout auréolé de sa nomination archiépiscopale, il consigna les 80 étapes de son trajet. S'il ne fut pas le pionnier de ce pèlerinage il fut le premier à le relater succinctement dans son journal. Par conséquent pour être en adéquation avec l'histoire il aurait fallu partir de Roma, puisque la description de ces haltes sont dans le sens sud > nord.
De bon matin et dare-dare nous prenons le bus (en remplacement du funiculaire) pour rejoindre, via la gare de Cossonnay-Penthalaz, le village de Bretonnières. La côte est avalée en un rien de temps - toujours plus facile la deuxième fois - pour voir un renard bien mal en point qui nous observe puis détale et surtout, surtout se trouver devant notre banc si désert, ni Catherine, ni Hugo, quelle tristesse!
La police nous surprend dans les bois de Forel, heureusement que Catherine et son apéritif, ne soient pas venus, hier, par ce chemin interdit.
Romainmôtier la magnifique, nichée au creux d’un vallon. Ermitage fondé au milieu du Vème siècle par les saints Romain et Lupicin. Abbaye clunisienne, l’une des plus importantes de Suisse, qui prospéra jusqu’en 1536 lorsque les bernois envahirent et prirent possession du pays de Vaud. Ils transformèrent le site en temple protestant et détruisirent les bâtiments conventuels. Le 3 décembre 1503 fut célébré en ces lieux le mariage de la petite-fille de Charles le Téméraire, Marguerite d’Autriche et Philibert de Savoie.
Un cycliste perdant son pantalon, cela fait-il Envy ???
Ce petit cratère n’est autre qu’un four à chaux, l’on calcinait du calcaire avec du charbon de bois sous une chape de terre que l’on cassait afin de récupérer ces matériaux transformés en chaux vive, qui réduite en poudre servait de désinfectant. Que l’on pouvait mélanger ensuite avec de l’eau pour avoir de la chaux éteinte utilisée dans les crépis notamment.
Après les fours à chaux, les fours à fer, à côté du village bien nommé, Ferreyres, centre d’une grande production du fer. Comme la chaux le minerai était enfourné avec du charbon de bois puis chauffé à haute température.
Zone forestière tapissée de buis, qui en ce moment sont tous attaqués par un parasite, la pyrale du buis, asséchant toutes les feuilles. Malgré tout la vie reprend tout doucement le dessus.
Les Chênes sont aussi très nombreux dans cet endroit ainsi qu’une carrière de pierre jaune, qui ressemble grandement à la pierre d’Hauterive et que l’on utilisait en construction.
À la Sarraz on aime les huîtres et nous, à défaut de mollusques, dégustons les succulentes lentilles de Catherine
Les immuables travaux des champs.
Carine adoooooore les phares . . .
Les zones industrielles sont peut-être moins bucoliques mais assez photogéniques! Les grues ont de la réserve.
Et voici la Venoge, elle musarde dans les champs, s’octroie de petits tressautements, se pare de bleus, de verts et de roues anciennes.
Si elle incite aussi à la baignade il faut être courageuse pour arriver à une petite portion sablonneuse après avoir bravé boue et algues, têtards et moucherons. À moi la belle moustache!
Avec ces barbotages le temps file et le train pour Vevey aussi!
Le lac Léman en avant-première puisque depuis Cossonay nous revoici dans un autre train, pour Corseaux, où nous sommes si chaleureusement accueillies par Catherine. Suavité du soir, moment suspendu
Credits:
©dominique wacker-cao