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Les éléments du conflit fictif Concours interuniversitaire de droit international humanitaire

L’ARÉZIE et le BÉKISTAN sont des pays voisins. Tous les deux abritent une population appartenant à deux ethnies : les SÉTOUS et les BANGORS. Au Békistan, ces deux ethnies sont présentes en proportion égale. En Arézie, la population est composée d’une majorité de Sétous et d’une minorité de Bangors. Depuis l’indépendance de l’Arézie en 1961, le pouvoir est exclusivement entre les mains de la majorité ethnique Sétou et le pays connait de fortes DISCRIMINATIONS À L’ENCONTRE DE LA MINORITÉ ETHNIQUE BANGOR.

À partir de 2015 : Renforcement des discriminations à l'encontre de la minorité Bangor

Entre 2015 et 2016 : Mouvements de protestation en Arézie et au Békistan

En Arézie, les discriminations à l’encontre des Bangors se renforcent dès 2015, provoquant la colère de cette minorité ethnique. Les ACTES DE VANDALISME commis par la jeunesse Bangor débouchent sur des ARRESTATIONS MASSIVES. Les personnes arrêtées sont placées en détention sans avoir connaissance des charges pesant contre elles et sans avoir accès à un avocat. Lors de ses interrogatoires, la police a recours à la torture et à d’autres formes de MAUVAIS TRAITEMENTS.

Le 22 août, une MANIFESTATION rassemblant dans la capitale des milliers de jeunes Bangors dégénère. Les forces de l’ordre interviennent et plusieurs morts et blessés graves sont enregistrés. Le lendemain, l’armée exécute les instigateurs de la manifestation et incendie leur habitation.

Au Békistan, face aux violences subies par l’ethnie Bangor en Arézie et à l’absence de réactions de la part de autorités békistanaises, des MOUVEMENTS DE PROTESTATION PACIFIQUES ÉMERGENT dans tout le pays. Disparates dans un premier temps, ces initiatives de revendications se fédèrent ensuite autour d’un organe, LE HAUT COMITÉ DE SUIVI DES INTÉRÊTS BANGOR EN ARÉZIE, qui réclame une action diplomatique des autorités békistanaises pour demander à l’Arézie de cesser sa politique de discriminations à l’encontre de la minorité Bangor.

Dès mai 2017 : Affrontements entre l'UPIBA et l'armée arézienne

Les violences subies par l’ethnie Bangor se renforçant davantage en Arézie, le Haut Comité de suivi des intérêts Bangor en Arézie décide, sur base d’une interprétation fondamentaliste de la religion Bangor, de créer l’Unité de Protection des Intérêts Bangor en Arézie (ou UPIBA). Celle-ci est chargée de recourir à la force armée à l’encontre du régime arézien. L’UPIBA installe son QUARTIER GÉNRAL en périphérie de la ville de Siprès et lance ses premières opérations sur le territoire arézien : attaques à la voiture piégée et tentative d’assassinat du Président arézien. L’armée arézienne reçoit alors l’ordre de repousser l’UPIBA vers l’est du pays.

Des AFFRONTEMENTS TERRESTRES entre l’UPIBA et l’armée arézienne sont quotidiennement enregistrés dans le nord-est de l’Arézie dès la mi-mai 2017, causant des morts et des blessés dans les deux camps mais également au sein de la population civile. Peu à peu, l’UPIBA parvient à s’enfoncer vers l’ouest de l’Arézie, tout en installant des REPAIRES SECRETS servant à cacher et héberger ses effectifs, stocker une partie de son matériel militaire et communiquer avec son quartier général. En mars 2018, l’UPIBA contrôle l’essentiel du DISTRICT DE SCHUMAN.

Le 2 août 2018 : Attaque de la base militaire d'Epsom

Le 2 août 2018 au matin, l’UPIBA obtient une information confidentielle selon laquelle l’armée arézienne prévoit d’attaquer, le soir même, 28 de ses repaires secrets au moyen de drones pilotés depuis une BASE MILITAIRE située près d’EPSOM. À cette découverte, l’évacuation des repaires est lancée. En parallèle, l’UPIBA décide de conduire une attaque contre la base militaire d’Epsom à 18h au moyen d’un missile doté d’un SYSTÈME À GUIDAGE LASER. Deux avertissements préalables destinés à prévenir la population civile occupant les deux bâtiments civils situés à proximité sont par ailleurs prévus. Mais la présence d’un ÉPAIS BROUILLARD persistant compromettant le fonctionnement du système de guidage laser, l’UPIBA décide finalement de mener l’attaque au moyen d’OBUS tirés à partir d’un canon obusier.

Ce dispositif est le plus précis à disposition après le missile à guidage laser. A 17h57, un obus vide est d’abord tiré sur le toit de la base militaire en guise d’avertissement à la population civile. Peu de temps après cet avertissement, l’UPIBA est informée de la présence de TROIS JOURNALISTES sur le toit de la base militaire. Une vidéo est postée sur les réseaux sociaux dans laquelle les journalistes demandent à l’UPIBA d’annuler son attaque. Quelques minutes plus tard, une salve de 19 frappes d’obus est effectuée contre la base militaire, entraînant sa destruction quasi-totale de même que la mort des 56 soldats présents au sein de la base militaire et celle des trois journalistes. Les deux immeubles civils voisins sont partiellement endommagés et parmi les 38 civils présents dans ces deux immeubles au moment de l’attaque, 11 sont décédés et 7 ont subi de graves blessures.

Le soir même, des avions de chasse de l’armée arézienne effectuent des FRAPPES contre les 28 REPAIRES DE L’UPIBA, causant la mort d’environ 800 de ses effectifs, le reste étant parvenu à atteindre d’autres repaires non localisés par l’armée arézienne ou à se réfugier dans les forêts et montagnes avoisinantes. Cette attaque affecte sérieusement la coordination des opérations de l’UPIBA et permet à l’armée arézienne de regagner du terrain.

Entre août 2018 et mai 2019 : Détention de membres de l'UPIBA

En août 2018, l’armée arézienne déploie des contingents dans le district de Schuman afin de débusquer les membres de l’UPIBA éparpillés dans la région depuis la destruction de ses repaires. Parmi ceux-ci, certains cherchent à fuir car ils n’ont plus la volonté de combattre l’armée arézienne. Ils sont toutefois activement recherchés par l’UPIBA qui entend les réintégrer dans ses rangs. Au total, 132 fuyards sont arrêtés par l’armée arézienne. Au vu de la menace qu’ils font peser sur la sécurité de l’Arézie, ils sont DÉTENUS dans une caserne militaire située dans le centre du pays.

Le 2 septembre 2018, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se voit REFUSER L’ACCÈS à la caserne militaire pour visiter et s’entretenir avec les membres de l’UPIBA détenus au motif que l’aménagement des cellules offrent des conditions d’hygiène et de salubrité décentes. Le CICR est par contre AUTORISÉ À ENVOYER DES VIVRES ET DES MÉDICAMENTS.

En octobre 2018, un PROGRAMME DE DÉRADICALISATION des détenus est mis en place. Afin de leur enseigner une vision modérée de la religion Bangor ne prônant pas la violence, un encadrement de la pratique religieuse est mis en place. Les détenus ne peuvent pas conserver d’objets de culte Bangor dans leur cellule et doivent être accompagnés d’un encadrant spirituel pour prier ou lire le texte sacré.

En septembre, afin de « limiter les influences radicales de l’extérieur », un contrôle des contacts des détenus avec leurs familles est effectué. Toute VISITE d’un membre de la famille est REFUSÉE et une PROCÉDURE DE CENSURE est mise en place pour le COURRIER PAPIER. Lorsqu’un motif de censure est observé pour les courriers destinés à être envoyés par les membres de l’UPIBA à leur famille, les détenus ont la possibilité de reformuler leur correspondance. Au total, c’est 1 courrier sur 5 qui est finalement acheminé aux familles par voie postale, et ce à raison de deux fois par mois. Quant aux courriers envoyés par les familles aux membres de l’UPIBA, l’apparition d’un motif de censure implique que ceux-ci ne sont pas du tout communiqués aux détenus.

Fin des affrontements

Face à ses échecs militaires et à la perte de territoire, l’UPIBA initie des pourparlers avec le gouvernement arézien. Un accord entre l’Arézie, l’UPIBA et le Békistan est signé le 29 avril 2019. Conformément à cet accord, l’UPIBA RETIRE SES UNITÉS ARMÉES d’Arézie et entame un processus de désarmement et de démobilisation de ses membres. L’Arézie libère l’ensemble des membres de l’UPIBA et les reconduit à la frontière du Békistan.

Le 4 décembre 2019, le Haut Comité de suivi des intérêts Bangor en Arézie, constitué en parti politique depuis l’été 2019, GAGNE LES ÉLECTIONS présidentielles et prend la tête du Békistan.

Une commission des réclamations

Le 4 septembre 2020, un accord est signé entre l’Arézie et le Békistan en vue d’établir une Commission des réclamations chargée de statuer sur les faits commis en Arézie entre 2015 et 2019.

Cette Commission est compétente pour statuer sur toute réclamation lui étant soumise et portant sur des pertes, des dommages ou des préjudices liés au conflit entre les parties, subies par elles ou leurs ressortissants et résultant de VIOLATIONS DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE. Sur base des réclamations reçues par la Commission pour l’attaque du 2 août 2018 commise par l’UPIBA à l’encontre de la base militaire de pilotage de drones de l’armée arézienne de même que pour la détention de membres de l’UPIBA par l’armée arézienne entre août 2018 et mai 2019, la Commission tiendra audience le 31 mars 2022 pour traiter dans un premier temps de la réalité ou non des faits internationalement illicites.

Le concours de droit international humanitaire est un événement annuel organisé par la Croix-Rouge de Belgique. Le concours rassemble des équipes issues d'universités belges francophones qui seront amenées à traiter publiquement des questions de violation du droit international humanitaire sur base du cas fictif qui vous a été présenté ci-dessus.

Infos et inscription : www.croix-rouge.be/concours-dih

Universités participantes :

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