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10 Questions sur : les initiatives d’agriculture urbaine INFORMER | Juin 2022 | CÉSECÉM

1.Qu’est-ce qu’un jardin partagé ?

Il s'agit d'un jardin géré et animé par des habitants issus d'un même quartier, généralement regroupés en association. Ils s'y retrouvent pour cultiver des légumes, des herbes aromatiques, des fruits ou des fleurs, voire pour produire du miel grâce à la mise en place de ruches. Les terrains, situés sur des friches, en bas d'immeubles ou même sur des toits, peuvent être publics ou privés.

2.Pourquoi initier un jardin partagé ?

Le jardin partagé encourage au partage et à la solidarité. Il permet aussi de faire profiter d’un bout de verdure à tous ceux qui n’ont pas de jardin. L'environnement est une préoccupation centrale : les jardiniers sont encouragés à adopter des pratiques respectueuses des écosystèmes, à préserver la biodiversité, à récupérer les eaux de pluie... Dans les jardins partagés, les activités ne se limitent pas au jardinage : des animations culturelles, sociales ou éducatives créent du lien social.

3.En quoi un jardin partagé encourage la participation citoyenne ?

Dédiés à l’agriculture urbaine, à la détente ou même, à l’apprentissage, ces espaces sont une façon de redynamiser la ville et permettent de porter un discours pédagogique sur les choses aussi simples que remettre les mains dans la terre et redonner sa place de droit à la nature. Un jardin partagé est un moteur de lien social et un lieu d’apprentissage. L’initiation d’un jardin partagé est un vrai prétexte pour rassembler autour d’un projet qui donne du sens et d’un enjeu écologique qui nous concerne tous. Les citoyens peuvent ainsi s’impliquer dans une action collective et un modèle de consommation locale porteurs de bien-être et de bien-vivre ensemble. Si les tiers-jardins peuvent devenir des lieux de partages de connaissance, ils peuvent être aussi un lieu de rencontres et de sociabilité, un lieu de rendez-vous réguliers, un lieu où l’on consomme les produits issus de la terre et du travail du voisinage. L’émergence de ces tiers-lieux est le résultat d’une ville et d’une société en permanente évolution. Il est donc nécessaire de penser ces espaces de sorte qu’ils soient évolutifs et modulables dans le temps. De telles initiatives contribuent à changer l'image des quartiers, à valoriser des friches en attente de projet urbain ou encore à faciliter les échanges entre habitants, élus et services techniques.

4.Comment participer à un jardin partagé ?

  • S’inscrire dans un jardin partagé existant dans sa ville ou son quartier.
  • Créer soi-même un jardin avec d'autres personnes : trouver un terrain libre et adapté aux besoins d'un potager, en s'adressant à une municipalité, un particulier ou encore un bailleur social

Les parcelles peuvent être exploitées individuellement ou collectivement, ou encore de façon mixte, avec à la fois des lots familiaux et des espaces communs.

5.Quelle est l’organisation d’un jardin partagé ?

Les règles peuvent être formalisées via la signature d’un règlement intérieur. Selon les cas, il sera rédigé uniquement par le propriétaire ou en concertation avec les participants du jardin partagé. Le règlement détermine les critères à prendre en compte dans le mode d’organisation propre au jardin. Par exemple :

  • l’interdiction d’allumer des feux
  • les horaires d’ouverture
  • l’interdiction de gêner le voisinage
  • la possibilité de dérogation lors de l’organisation d’événements festifs, par exemple
  • le mode de culture : en bacs, hors-sol, directement au sol…

Si vous êtes constitués en association, vous serez sans doute amenés à signer un second document : il s’agit de la convention de mise à disposition du terrain. C’est le seul papier qui atteste de votre droit d’occuper le site. La convention de mise à disposition pose elle aussi quelques conditions à respecter, mais celles-ci relèvent généralement du bon sens : gestion des clés, accès au site, travaux…

Il est possible d’établir une charte énonçant les bonnes pratiques du jardin (respect de la biodiversité, gestion de l’eau, compostage, non-recours aux produits phytosanitaires…) ainsi que la thématique qui sous-tend le projet. Pour éviter des problèmes, un référent du jardin partager peut être désigné.

6.Existe-t-il des jardins partagés en Martinique ?

Fort-de-France

Créé en 2016 sur une ancienne carrière, le jardin partagé de Trenelle-Citron, géré par l’association Centre de Culture Populaire Ypiranga de Pastinha (CCPYPM jardin partagé et capoeira angola), a été lauréat de l’appel à projets Programme national pour l’alimentation (PNA) 2016-2017.

Schœlcher

Jardin partagé de Grand Village Terreville

Le jardin est géré par l’association « Les Jardins partagés de Terreville », créée en juin 2014 et présidée par Monsieur Bruno Guyot, technicien agronome et animateur du jardin. Les jardins sont ouverts depuis novembre 2015. Fortement soutenu par le maire de Schœlcher, le terrain, alors propriété de la SMHLM, a été rétrocédé à la ville de Schœlcher, qui a procédé à l’aménagement du site.

Lamentin

Jardins partagés de la Résidence séniors « Santa Clara » Pelletier (SMHLM)

Jardins partagés de la Résidence Eolia à l’initiative de l’association des locataires Eolia Pelletier (SIMAR)

Jardins partagés du Calebassier à la résidence « Natté » (SMHLM) portés par l’association CEMEA

Sainte-Luce

Jardin partagé de la Résidence Sodalite (SMHLM)

L’association Hommes et Territoire a accompagné les locataires à revaloriser ne parcelle de terrain délaissée à proximité de la résidence en jardin partagé.

Trois-Ilets

Jardin créole partagé

La ville des Trois-Îlets a mis à la disposition des habitants une parcelle de plus de 700 m2, afin qu’ils puissent se réapproprier les savoirs des jardins créoles traditionnels aux Antilles.

7.Qu’est-ce que l’initiative « Jardins partagés » ?

Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a débloqué un budget de 30 millions dans le cadre du plan de relance afin de permettre l’accès en zone urbaine et périurbaine à une alimentation locale, fraîche, saine et à un coût abordable.

Volet A :

À partir de ce budget, c’est une enveloppe de 13 millions d’euros qui a été affectée à l’appel à projet national « Les Quartiers fertiles ». Celui est dédié aux projets d’agriculture urbaine situés dans les zones de rénovation urbaine et lancé par l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU).

Volet B :

Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a dédié 17 millions d’euros du plan de relance pour soutenir le développement de jardins partagés ou collectifs dans les zones urbaines ou périurbaines. Les jardins concernés doivent produire des fruits et légumes ou des produits animaux, contribuant à offrir aux bénéficiaires un accès à des aliments sains, durables et à faible coût, notamment pour les personnes rencontrant des difficultés économiques et sociales. Ce volet permet de financer des dépenses d’investissement matériels (outillage, équipements ou aménagements) ainsi que des prestations annexes au projet (ingénierie, formation des usagers). 120 000 € ont été alloués à la Martinique pour des projets présentés par des associations, des collectivités territoriales (et leurs groupements) ou par des bailleurs sociaux pouvant être déposés du 25 janvier au 28 mai 2021.

8.Quels sont les lauréats de l’opération « Quartiers Fertiles » en Martinique?

Projet de création d'un agri-parc à Volga-Plage (Fort-de-France)

Le projet prévoit de contribuer à la rénovation urbaine du lieu et à sa transition écologique, notamment « par la création d'un agri-parc en bordure du quartier siège d'une production maraîchère et accueillant des activités pédagogiques. Des actions du projet prendront place directement dans le quartier (puis dans d'autres) notamment de manière itinérante ». Le volet pédagogique auprès des écoles se fera autour du changement climatique, de l'écologie, et de l'agriculture. Ce projet porté par l'Agence de développement local de Volga Plage (ADLVP) vise à contribuer à la rénovation urbaine du quartier et à sa transition écologique par la création d'un agri-parc en bordure du quartier siège d'une production maraîchère et accueillant des activités pédagogiques. Des actions du projet prendront place directement dans le quartier (puis dans d'autres) notamment de manière itinérante.

Ferme d’agriculture urbaine de Desclieux (Fort de France)

Le projet consiste en la création d'une ferme sur un ancien site militaire de 2 ha pollué (il accueillait les entrepôts de carburant de la Marine Nationale pour ravitailler ses navires au Fort Saint-Louis par un réseau de pipeline) avec plusieurs activités : jardin botanique et ludique + espaces de production + espaces d'élevage + dépollution et matériauthèque + espace de vie.

Jardins partagés : des appels à projets seront organisés au niveau départemental, sous l’égide du préfet de département.

9.Quels sont les lauréats de « Jardins partagés » en Martinique ?

Les lauréats pour la Martinique ne sont pas encore connus. Vous pouvez retrouver la liste des lauréats de Guadeloupe en cliquant sur le bouton ci-après :

10.Qu’est-ce que les Rendez-vous aux Jardins ?

Il s’agit de trois journées qui ont pour objectif d’inviter le public à découvrir la richesse et la variété des parcs et jardins, de favoriser les échanges entre les visiteurs et les acteurs des jardins (propriétaires, jardiniers, paysagistes…) et de valoriser les nombreuses actions mises en œuvre pour étudier, conserver, restaurer, créer des jardins, transmettre des savoir-faire et former des jardiniers.

Le thème de cette 19e édition des Rendez-vous aux jardins en France et 4e édition en Europe est « Les jardins face au changement climatique ». Dès le vendredi 3 juin pour le public scolaire, les samedi 4 et dimanche 5 juin, les jardins ouvriront et proposeront, à travers des animations (ateliers, circuits …) des moments de plaisir et de découverte à partager en famille ou entre amis. Durant tout le weekend, des échanges seront favorisés avec des professionnels autour des actions de protection de la nature et des jardins à mettre en œuvre pour sauvegarder ces réserves de biodiversité, indispensables à notre bien-être et à celui de l’ensemble du vivant.

Contacts utiles

Réseaux de jardins partagés nationaux :

Courriel : contact@jardins-partages.org

Réseaux de jardins partagés régionaux :

Banque des territoires

Portail des Jardins Collectifs de La Réunion

Associations ou des collectifs locaux spécialisés dans l’accompagnement de projets :

En complément : le CÉSECÉM a mis en ligne, sur son site pratique.cesecem.mq, la page "Du producteur aux consommateurs".

Fruits, légumes, viandes, miel, et bien d’autres produits frais et locaux sont accessibles sur cette nouvelle plateforme interactive, simple et ergonomique…