Les méthodes utilisées pour mesures les niveaux de santé , de bien être et de cohésion sociale
Dans le domaine de santé avec "l'épidémiologie" (étude de l'état de santé de la population) qui se distingue en 3 formes :
- épidémiologie descriptive qui étudie la fréquence et la répartition dans le temps et dans l'espace des problèmes de santé ainsi que le rôle des déterminants
- épidémiologie analytique qui met le lien entre l'exposition à certains facteurs et la survenue de problèmes de santé (permet la construction de politiques de santé publique)
- épidémiologie évaluative qui vérifie l'efficacité d'une action de santé publique
Dans le domaine social avec "l'analyse des besoins sociaux" qui consiste en un diagnostic au niveau communal sur la situation sociale et les besoins de populations (permet la construction de politiques sociales)
Dans le domaine de la cohésion sociale avec l'élaboration de rapports sur la cohésion des territoires qui permet de proposer un état des lieux sur les dynamiques sociales et sur la cohésion en France
L'état des lieux sanitaires et social
1. Progression continue de l'espérance de vie (EDV)
- 85.4 ans pour les femmes et 79.3 ans pour les hommes.
- une espérance de vie à 65 ans pour les 2 sexes en progression (la plus élevée d'Europe pour les femmes et la troisième pour les hommes).
2. L'évolution de la mortalité
- alors que la population des personnes âgées augmente, le nombre de décès stagne.
- une diminution de la mortalité infantile : baisse très importante depuis 1950 (3.5 décès d'enfants de moins de un an pour 1000 naissances vivantes en 2014) : nette en dessous de la moyenne Européenne.
3. Le niveau de bien être
- une progression générale de la qualité de vie dans le monde
- dans l'ensemble les français se considèrent dans une situation de bien être malgré une baisse de la satisfaction constatée en 2018 dans le contexte du mouvement des gilets jaunes
1. En matière de santé
- une espérance de vie sans incapacité (le nombre d’année a espérer vivre sans incapacités)qui situe les Français au 10ème rang Européen (63.5 ans pour les femmes et 61.9 pour les hommes en 2016).
- un taux de mortalité prématurée (décès avant 65 ans) qui est plus important que la moyenne.
- une mortalité différente sur le territoire Français : certaines régions défavorisées présentent une surmortalité (mortalité supérieure pour un groupe d'individus par rapport à la mortalité moyenne).
2. En matière de bien être
- persistance du chômage de longue durée, de la pauvreté, du mal-logement et des restrictions alimentaires
- la satisfaction des français quant à leur existence ne cesse de baisser depuis 2005.
- des niveaux de cohésion disparates : la cohésion est perçue en 2016 comme "pas très ou pas du tout forte" avec de nombreuses inégalités qui la fragilisent >> les événements de fin 2018 révèlent cette fragilité.
1. inégalités Selon le genre et l'age
- des indicateurs de mortalité plus favorables pour les femmes : EDV à la naissance des femmes est plus élevée que celle des hommes (6.2 années d'écart en 2014). Le taux de mortalité prématurée est 2 fois pls élevée chez les hommes.
- des causes de mortalité différentes : chez les femmes (appareil circulatoire est la première cause) chez les hommes (les tumeurs sont la première cause de mortalité).
2. disparités territoriales
- l'écart d'EDV entre les régions du nord et du sud de la France varie de près de 4 ans pour les hommes et 2.6 ans pour les femmes.
- pour la mortalité prématurée chez les hommes : les régions du sud présentent en générale une situation plus favorable.
- la mortalité évitable liée aux comportements à risque diffère fortement selon les département (pour les hommes : net gradient nord-ouest de surmortalité avec des taux supérieurs à la moyenne nationale dans les départements du Nord, du Finistère et du Pas de Calais).
3. en fonction de la place socio-économique occupée
- des écarts d'EDV : les ouvriers ont une EDV à l'âge de 35 ans de 7 années en moins qu'ils leur restent à vivre que les cadres ( 4 années en moins pour les ouvrières).
- les cadres vivent plus longtemps en bonne santé que les ouvriers (environ 10 ans de plus)
Ici , nous parlons d'inégalités sociales de santé
Sources utilisées pour ce document : "1ST2S Sciences et Techniques Sanitaires et Sociales - DELAGRAVE 2017" - & "1ST2S Sciences et Techniques Sanitaires et Sociales Nouvelle éditions - FOUCHER 2016"
Sandrine Dinnat-Durupt - Enseignante STMS -Lycée e l'Authie 80-
Credits:
Inclut des images créées par Al Right - "Monde et continents" • Richard Villalon - "Questionnaire de santé" • DURIS Guillaume - "racsime ?" • ghispoppins - "inégalités salariales 2"