View Static Version
Loading

Printemps Omanais Jean-Louis Carvès - Mars 2022

Aperçu du périple (environ 2000 km)

MASCATE / BARKHA / NAKHAL / THAWARA / HAZM / OURIYAT / BIMAH SINKHOLE / WADI TIWI / RAS AL JINZ / SUR / WADI BANI KHALID / DESERT DE WAHIBA / AL MANZIFAT / FORT DE BAHLA / JABRIN / NIZWA / JEBEL SHAMS / MISFAT / NIZWA / BIRKAT AL MAUZ / MASCATE
A380 à Paris CDG en partance pour DOHA

Arrivée à Oman après un stop à Doha

Située à seulement 7h de vol de Paris, Mascate est une destination idéale – décalage horaire mineur (3h), soleil quasi toute l’année, dépaysement immédiat. Blanche et partiellement enchâssée dans les montagnes, cette belle capitale à taille humaine offre un séjour en tempo doux, au bord de la mer, loin de la frénésie de bien des grandes villes du monde. C’est une cité tranquille, véhiculant un art de vivre mi-oriental mi-occidental, et permettant de profiter du soleil, de la plage et d’explorer les aspects culturels de ce beau pays chargé d’histoire et de traditions… mais pas seulement !

Grande Mosquée du Sultan Qaboos

Située dans le quartier d’Al Ghubrah, à l'entrée nord de la ville, la Grande Mosquée du Sultan Qaboos, la plus majestueuse de tout le sultanat, est le premier bâtiment impressionnant qui s'offre au regard lorsque l'on entre dans la capitale. Elle fait partie des grands ouvrages commandités sous le règne du Sultan Qaboos au même titre que le Royal Opera House dans le quartier de Qurm ou que le Musée National d'Oman dans le Vieux Mascate.

Les limites de cet espace sacré sont matérialisées à chaque angle par un minaret, qui s'élève à environ 45 mètres de haut et s'ajoute au minaret principal, le cinquième, de 91,5 mètres de haut, en écho aux 5 piliers de l'Islam.

Salle de prière des hommes

D’une superficie de 416 000 m², suffisamment spacieux pour accueillir 20 000 fidèles, ce superbe lieu de culte inauguré en 2001 reflète la force spirituelle de la Nation. Sa construction, qui a duré plus de six ans, a été confiée à deux cabinets d'architectes, l’un omanais (Architects International) et l’autre londonien (Quad Design), qui ont privilégié l'alliance de la modernité et de la tradition

La salle de prière des hommes est le point fort de la visite, un endroit magistral, aussi bien par sa démesure, que par la beauté des matériaux décoratifs et des ornementations intérieures : colonnes, vitraux, arcades, boiseries précieuses, plafonds finement sculptés, motifs floraux superbes... 6 600 pratiquants à la fois peuvent se rassembler au cœur de la salle, sous un dôme immense s'élevant à cinquante mètres de haut et richement décoré. La salle de prière des femmes est un peu plus sobre.

Les murs sont entièrement revêtus de panneaux de marbre blanc, habillés de carreaux taillés, et ornés de motifs géométriques et floraux, ainsi que d'inscriptions calligraphiques. Les lustres sont les autres pièces maîtresses de la salle des prières des hommes. Le plus imposant se tient sous le dôme. C'est un ouvrage magistral de huit mètres de diamètre et quatorze quatorze mètres de haut. D'un poids de huit tonnes, il est illuminé de 1 122 ampoules.

Délire d'ogives...

Une passerelle vitrée nous conduit vers l'Opéra Royal

Témoin majestueux de l'amour inconditionnel que feu le sultan Qaboos portait aux arts et en particulier à la grande musique, le Royal Opera House fut inauguré fin 2011 (quelques 142 ans après l'ouverture de l'opéra du Caire, premier opéra arabe) , par le Turandot véronais de Franco Zeffirelli avec Placido Domingo à la baguette !

La salle principale, vue de l'orchestre
D'une capacité d'environ 1 100 personnes, l'auditorium principal est équipé de magnifiques fauteuils rouges et décoré de boiseries superbes. Les spectateurs peuvent suivre sur l'écran inséré dans le dossier devant eux la version filmée de la représentation, mais aussi - très utile - le texte du livret, traduit dans la langue de leur choix.... Tradition et modernité !

Corniche de Muttrah

Pause déjeuner au Restaurant traditionnel Bait Al Luban (Littéralement "La Maison de l'Encens"), où nous testons nos premières spécialités culinaires, avant une promenade digestive sur la Corniche de Muttrah avec un des navires d'apparat du Sultan amarré dans le port, nommé Al Saïd, du nom de la dynastie régnante. L'Al Saïd, long de 155m pour une largeur de 24m, peut accueillir 70 passagers et emploie un équipage de 154 personnes. Il dispose - entre autres - d'une piscine, d'un héliport et d'une salle de concert pouvant accueillir un orchestre de 50 musiciens. Un peu lus loin, depuis la Corniche de Muttrah on aperçoit le grand brûleur à encens blanc de Ryam (éclairé la nuit), qui décore la montagne et symbolise la civilisation de l’encens.

Musée Bait Al Zubair

Les arts et traditions populaires sont à leur meilleure place dans ce musée Bait Al Zubair, ancienne demeure du Cheikh Al Zubair, dignitaire local au service de 3 sultans en tant que ministre et conseiller.

Financé par ses fondateurs, la famille Al Zubair, le musée expose la collection privée d'objets omanais rassemblés par la famille pendant plusieurs siècles, collection considérée, à ce jour, comme l'une des plus belles du sultanat.

Bait Al Bagh est le bâtiment principal. Autrefois, lieu de rassemblement de l'élite omanaise, il abrite désormais 6 galeries en rez-de-chaussée exposant, selon un classement thématique fluide et facile à s'approprier, des collections somptueuses de bijoux, vêtements, poteries, armes et instruments de musique.

Un espace spécifique est destiné à des expositions thématiques temporaires, où j'ai eu le privilège d'échanger avec l'artiste d'origine iranienne Narjes Khatoun Heydari . Ses œuvres, dont certaines rappellent les miniatures persanes, sont de vrais bijoux de technique, d'esthétique et de délicatesse.

Palais Royal de Mascate (Al Alam)

Le palais d'Al Alam, l'une des six résidences sultaniques du monarque, a plus de 200 ans d'histoire et a été construit sous le regard de l'imam Sultan bin Ahmed, le 7e grand-père direct du sultan Qaboos. Le palais actuel, qui présente une façade dorée et bleue, a été reconstruit en tant que résidence royale en 1972. Le palais Al Alam est entouré des forts Al Mirani et Al Jalali, construits au XVIe siècle par les Portugais.

Fort Al Mirani
Fort Al Jallali
Différents points de vue sur des éléments du Palais

Souk de Muttrah

L'entrée principale du souk s'ouvre sur la corniche de Muttrah, et même les yeux fermés, vous êtes sûrs d'arriver à bon port en suivant l'odeur entêtante de l'encens ! La rue principale du marché, souvent couverte de jolis plafonds peints, se divise rapidement en deux. Les allées qui partent sur la droite mènent au secteur de la bijouterie et ses vitrines de colliers, bracelets, pendentifs, en argent et en or massif. En quittant l'axe central vers la gauche, c'est l'espace du bric-à-brac poétique. Au fond, se trouvent les étals de vêtements. Dans une ambiance non intrusive, on peut faire ses emplettes suivant ses intérêts : l'encens, les épices, des bijoux, des kandjars, s'habiller d'un kumma, d'un mazar, ou d'une abaya traditionnelle brodée, d'une dishdasha sur mesure ou encore s'attarder sur des poteries et autres objets artisanaux. Même si l'on n'a rien à acheter, l'endroit vaut le détour pour son atmosphère très orientale, bon enfant, ses poutres parfois décorées, ses scènes de vie.

Quelques échoppes pittoresques du souk de Muttrah

Mosquées Saïd Bin Tamur et Mohammed Al Ameen

Mosquée Saïd bin Tamur

De style ottoman, la mosquée Saïd bin Tamur, inaugurée en 1999, a été construite en hommage au père du Sultan Qaboos bin Said

La mosquée Mohammed Al Ameen au coucher du soleil
Mosquée Mohammed Al Ameen de nuit

La mosquée Mohammed Al Ameen est d'une beauté saisissante, recouverte de marbre blanc, culminant à 62,5 mètres au-dessus du niveau de la mer. La construction de la mosquée a commencé en 2008 et s'est achevée en 2014. L'activité de construction a réuni des concepteurs, des matériaux, des technologies, des artistes et des fournisseurs d'Iran, d'Italie, d'Allemagne, d'Autriche, d'Inde et du Royaume-Uni. Elle s'étend sur une surface de 20 300 m². La salle de prière principale fait 1616 m² et peut accueillir 2100 personnes. Les lustres (11 mètres pour la salle de prière principale et 4,5 mètres pour la salle de prière des femmes) sont recouverts d'or 24 carats et de cristaux Swarovski. La mosquée compte au total 3 000 m² d'œuvres d'art sculptées à la main dans la pierre sous la forme de motifs et de calligraphies islamiques. Ses éclairages en fin de journée ou à la nuit tombée contribuent à mettre encore plus en valeur son élégance et à souligner la délicatesse de ses détails malgré une structure imposante.

Barka et son marché aux poissons

La région de Barka (Al Batinah - le "ventre" d'Oman), au nord ouest de Mascate, au bord de la Mer d'Oman et bordée par les montagnes d'Al Hajar, est notamment connue pour son agriculture, la pêche et les activités traditionnelles comme les courses de chevaux et de chameaux, la tauromachie à la mode omanaise (sans mise à mort) et la fabrication de halwa (friandise d'origine perse, aromatisée à l'eau de roses de Damas, à la cardamone, au safran, avec ou sans noix de cajou) et. C'est aussi le lieu de résidence de notre chauffeur facétieux, Sultan Al Wahebi, qui nous a fait déguster notre premier halwa, issu de la boutique de son artisan préféré.

Port de Barka

Le tout nouveau Marché aux poissons du Port de Barka accueille la plupart des pêcheurs, tandis que d'autres, sont restés avec les vendeurs de fruits et légumes, dehors, sous des tentes, rebutés par les prix d'accès au nouveau marché, plus pratique, climatisé, avec des infrastructures plus "modernes". Le port, au bord du marché, nous a laissés voir fugacement quelques tortues, sans doute attirées par les déchets du marché.

Une belle diversité des espèces pêchées localement sur les étals du marché aux poissons

Nakhal

A une heure de route et une grosse centaine de kilomètres de Mascate, le village de Nakhal se dresse fièrement au milieu de palmeraies superbes, qui lui valent d’ailleurs son nom, dérivé de nakheel en arabe : "datte" en français. le village est aussi connu pour ses sources chaudes

Le Fort de Nakhal (appelé également Husn Al Heem) est l’un des monuments historiques les plus importants du Sultanat. Le fort situé au cœur des palmeraies, s’élève au-dessus d’une colline et offre une vue superbe sur les contreforts du mont Hajar. L'architecture de ce fort ne suit pas de modèle particulier, car il a été conçu autour d'un promontoire rocheux irrégulier, avec lequel il fait corps. Certaines parties du fort pourraient dater de l'ère pré-islamique et de nombreuses restaurations (encore en cours) permettent de conserver en état ce patrimoine remarquable.

Fort de Nakhal

Tout près de Nakhal, le long d'une route sinueuse encadrée de palmiers à perte de vue, se trouvent les sources chaudes d'Ain Al Thawarah. Aujourd'hui encore, les habitants utilisent ces sources comme source d'eau fiable, et il y a même une petite piscine pour profiter des propriétés thérapeutiques de l'eau minérale ou faire ses ablutions. On peut aussi se contenter de s'y plonger les pieds après une bonne marche... ou l'éviter en sautant ;-)

Sources chaudes d'Ain Al Thawarah... oui, mais ça reste de l'eau !!!

Musée Bait al Ghasham (maison noble du XVIIéme siècle)

Le musée Bait Al Ghasham, situé dans le village d'Al Shal'li dans le comté de Wadi Al Maawil, est une maison qui date de l'époque de Said bin Sultan Al-Said, qui fut sultan de Mascate et d'Oman de mars 1807 au 4 juin 1856.

Il s'agit d'une maison historique omanaise datant donc de plus de 200 ans et c'est un élement important de l'histoire de la nation omanaise. La maison a été rénovée, restaurée et meublée pour retrouver son aspect original. On est transporté dans le temps !

La cour intérieure de la maison

Château (Fort) Al Hazam

Le château d'Al Hazm a été construit en 1708, vers la fin du règne de la tribu Al Yarubi sur Oman, lorsqu'elle a fait d'Al Rustaq sa capitale. Le concepteur de ce château était l'imam Sultan bin Saif al Yarubi et c'est à la fois une structure fortifiée et un palais dans lequel l'Imam a vécu. Il figure sur la liste des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le château se distingue dès l'entrée par sa porte en bois indien habilement ciselé.

Porte du château d' Al Hazm

Cet édifice comporte une prison, une mosquée et une salle de classe religieuse. Il existe aussi un falaj qui passe sous le château et fournit l'eau vitale aux habitants et à de nombreux dattiers et autres ressources agricoles de la région.

C'est un chef-d'œuvre de l'architecture islamique qui ne comporte aucun chevron au plafond, les toits étant soutenus par des colonnes massives. La largeur des murs n'est pas inférieure à trois mètres, et ce château, avec ses tours fortifiées et ses ouvertures de canons dans les étages supérieurs, a été construit tactiquement, de manière à ce que ses différentes entrées ne soient pas situées les unes en face des autres

Quriyat

Quriyat est une petite ville de pêcheurs située à 83 km au sud-est de Mascate, point d'arrêt populaire sur la route de Sur, et lieu de villégiature prisé des habitants de la capitale.

Quriyat

Les Portugais sont arrivés à Quriyat au 16ème siècle. Le village était un point stratégique pour contrôler le golfe d'Oman et l'accès au golfe Persique. Il faisait partie d'une chaîne de forteresses que l'Empire portugais possédait dans cette région.

Quelques vestiges comme des tours de guet ou le fort Al Sahel subsistent encore.

Hawiyyat Najm ou Bimmah Sinkhole en anglais

Bimmah Sinkhole

Hawiyyat Najm est une dépression calcaire remplie d'eau, dans la région d'Al Sharqiyah, près de l'autoroute vers Sur, quelques kilomètres avant Tiwi (célébre pour son oued). Lac aux eaux turquoise, il mesure 50 m sur 70 m de large et environ 20 m au plus profond. Le gouffre a été formé par un effondrement du plafond d'une grotte dû à la dissolution du calcaire sous-jacent. Cependant, les locaux avaient l'habitude de croire que ce gouffre en forme de puits avait été créé par une météorite, d'où le nom arabe Hawiyyat Najm qui signifie "le puits profond de l'étoile (filante)", autrement plus poétique que le trou de l'évier !!!

Wadi Tiwi (ou l'oued de Tiwi) ou « les gorges aux neuf villages »

Le Wadi Tiwi fertile s'étend sur 36 km toujours dans la région de Al Sharqiyah. Des villages se sont installés avec des plantations luxuriantes et une route a été construite jusqu'à Mybam : la citadelle du wadi, perchée à 800 mètres d'altitude. L'ensemble, composé de maisons en terre et en pierre et de constructions défensives édifiées sur un piton rocheux, est assez bien conservé.

Wadi Tiwi

La promenade au bord du lit de la rivière est très agréable. Les falaises autour sont escarpées mais l'oued est beaucoup plus verdoyant que d'autres oueds et les habitants ont d'ailleurs construit des villages et cultivent en terrasses notamment des dattes et des bananes. Plusieurs belles piscines naturelles agrémentent le wadi.

Sour

Sour

Sour, trésor maritime du Sultanat, capitale de la province d’Al Sharqiyah est une ville agréable et tranquille tournée vers la mer et où flotte un doux parfum d’antan. Rythmé par les marées et le ballet des pêcheurs et des boutres, le port rappelle le riche passé commercial de cette cité chargée d’histoire. La ville perpétue la tradition historique de construction navale des boutres (appelés également dhow) et beaucoup d'ouvriers qui y travaillent viennent de la région indienne du Kérala

Une invitation à lire (ou relire) Les voyages de Sinbad le Marin (Tome 3 - nuits 69 à 90 des contes des Mille et Une Nuits )

Les plus curieux se pencheront sur l'aventure de Timothy Severin, explorateur, historien et écrivain britannique. En 1980, après trois ans d’étude de la légende ainsi que des premiers croquis arabes et persans de navires médiévaux, Tim Severin obtient le sponsoring de Qaboos bin Saïd, sultan d’Oman. En sept mois, Severin supervise alors la construction traditionnelle du « Sohar », une réplique de 87 pieds (26,5 m) d’un boutre arabe du IXe siècle (voile latine en coton) par les charpentiers de marine omanais. Le Sohar quitte Sour le 21 novembre 1980. Naviguant aux étoiles, Severin et son équipage de 25 personnes parcourent près de 6 000 milles (9 600 km) en huit mois (mer d’Oman, côte de Malabar jusqu’à Calicut, puis jusqu’au Sri Lanka). Ils traversent ensuite l’océan Indien, et, tant bien que mal, rallient Sabang (Indonésie), avant de gagner Canton, le 6 juillet 1981, par Malacca et Singapour.

Encore un peu de route avant d'arriver à Ras Al Jinz mais de belles perspectives et les chaudes lumières de la fin de journée nous accompagnent

Ras Al Jinz

Ras Al Jinz est le point le plus oriental de la péninsule arabique, au bord de l’océan indien à la limite de la mer d’Arabie. La réserve de tortues de Ras Al Jinz se trouve le long de la plage, au milieu de falaises spectaculaires, dans un charmant village de pêcheurs qui partage son nom. C'est un site naturel majeur de ponte pour les tortues vertes qui a été aménagé pour la préservation de l'espèce et pour "encadrer" le tourisme. Plus de 30 000 tortues viennent y pondre leurs œufs chaque année.

Les différentes phases d'approche et de découverte encadrées par un guide "éclaireur"

Les tortues vertes mesurent en moyenne 1,1 mètre de long (et jusqu'à 1,50 m) et pèsent entre 80 et 130 kg en moyenne (jusqu'à 300 kg pour les plus grosses) !

Les plus chanceux ont pu voir et capturer l'instant magique et inoubliable de la ponte d'une tortue verte. En effet, des petits groupes sont envoyés sur les spots de la nuit et arrivent à des moments différents de la ponte, depuis l'arrivée à la plage de nuit illuminée par les algues phosphorescentes, la préparation du nid, la ponte, le recouvrement... La lumière rouge peut être employée pour éclairer la scène avant que la ponte ne débute, pour ne pas effrayer la tortue. Une lumière blanche est acceptable une fois que la ponte a débuté.

Wadi Bani Khalid

Wadi Bani Khalid est l'un des wadis les plus réputés du Sultanat d'Oman. Son cours d'eau maintient un débit constant tout au long de l'année. De grandes mares, des piscines naturelles de couleur verte à bleu turquoise, des cascades et des chaos rocheux sont disséminés le long de son parcours. Le wadi ouvre une perspective rafraichissante au milieu du massif aride du Hajar qui culmine à plus de 3000m.

Fleurs du Pommier de Sodome, arbuste très commun des régions arides d'Afrique et du Moyen-Orient, en particulier dans les oueds. Ses fruits verts sont comparables à des petites pommes ovales, certains disent à des testicules (d'où le nom vulgaire d'arbre à couilles, donné par les légionnaires)

Village d'Al Wasil

la ville d'Al Wasil, située à 11 km des pistes, est la porte d'entrée du désert des Wahiba Sands . Elle possède un grand fort, doté d'une puissante tour ronde et d'un escalier extérieur unique, détaché (et en forme d'arc) et présente un intérêt architectural non négligeable avant de se rendre dans les sables du désert.

D'autres vestiges de fortifications et d'anciens bâtiments construits en pisé sont présents dans le centre ville, la plupart dans un état peu reluisant mais qui font penser à une prospérité passée de cette étape, aux portes du désert. On n'oubliera pas de modifier la pression des pneus pour la traversée !

Les Sables de Wahiba (ou Sables de Sharqiya)

Les Sables de Wahiba sont une région désertique d'Oman, qui a été nommée d'après la tribu nomade des Bani Wahiba. Ce désert s'est formé au cours de l'ère quaternaire sous l'effet des forces de la mousson soufflant du sud-ouest et de l'alizé du nord du Shamal, venant de l'est. Le désert présente un intérêt scientifique depuis qu'une expédition de 1986 de la Royal Geographical Society a documenté la diversité du terrain, de la flore et de la faune, notant 16 000 invertébrés ainsi que 200 espèces d'autres animaux sauvages. Ils ont également documenté 150 espèces de flore indigène.

Malheureusement, des espèces comme l'Oryx ont été à deux doigts de l'extinction : L'oryx d'Arabie (Oryx leucoryx), également appelé oryx blanc, s'est éteint à l'état sauvage en 1972, mais a été réintroduit à partir de 1982. La réintroduction initiale s'est faite principalement à partir de deux troupeaux : le " troupeau mondial ", créé à l'origine au zoo de Phoenix en 1963 à partir de seulement neuf oryx, et le troupeau d'Arabie saoudite, créé en 1986 à partir de "collections privées" et d'une partie du " troupeau mondial " par le Centre national saoudien de recherche sur la faune sauvage (NWRC). Depuis 2009, des réintroductions ont eu lieu notamment à Oman et depuis 2013. La liste rouge de l'UICN classe l'espèce comme "vulnérable" on estime qu'il y a, au niveau mondial, environ de 1000 oryx arabes à l'état sauvage et que 6000 à 7000 sont détenus en captivité dans le monde entier dans des zoos, des réserves et des "collections privées".

Maman Oryx et son bébé
Découverte en 4x4 des paysages désertiques dans les dégradés d'orange et "Dune bashing"
Contemplation, méditation et captures au coucher et lever du soleil dans les Sables de Wahiba

Village de Al Mudharib

Al Mudhaibi est une ville située au Nord-Est du pays, dans la région Ash Sharqiyah. Elle a conservé un patrimoine architectural digne d'intérêt.

Village de Al Munizifa ( Vieille ville d'Ibra)

Al-Manzifa (vieil Ibra) est une cité datant du XVIIème siècle, entourée d’un mur défensif, et située sur un axe important de commerce intérieur à cette époque. Même s’il n’en reste que des ruines, celles-ci ont encore fière allure et conservent encore de très belles voûtes décorées, fleuron des demeures bourgeoises de deux familles prospères de marchands. Leur taille témoigne de la richesse, du raffinement et du goût de leurs propriétaires à l'époque.

Fort de Bahla

Fort de Bahla

Le Fort de Bahla est l'une des quatre forteresses historiques situées au pied des hauts plateaux du Jebel Akhdar. Le fort aurait été construit entre le XIIe et le XVe siècle par la tribu des Banu Nebhan, qui était connue pour contrôler le commerce de l'encens dans la région. Vraisemblablement, le fort aurait été construit sur un fort déjà existant comme semblent en témoigner des fondations probablement pré-islamiques.

Le complexe comprend également une oasis citadelle adjacente au fort et un ancien mur de 13 kilomètres de long, dont une partie est encore debout. La majorité de l'oasis est en ruines, mais la structure et certaines des maisons sont encore debout. Comme le fort, dans sa partie supérieure, a été construit avec des briques faites de boue et de paille, l'érosion a endommagé la structure jusqu'à ce que des efforts de réhabilitation soient lancés et le fort classé au patrimoine de l'UNESCO.

C’est le plus grand fort d’Oman, avec ses 3 tours hautes de 5 niveaux, 3 bâtiments habitables, des mosquées et des puits, des pièces cachées et des passages secrets. Tous les bâtiments du fort de Bahla ont été conçus et aménagés de façon à pouvoir bénéficier de l’alimentation en eau par les falajs.

Château de Jabrin

La ville de Jabrin est connue pour son impressionnant château, qui a été construit par l'imam Bil'arab bin Sultan de la dynastie Yaruba, qui a régné de 1679 à 1692 et qui a été enterré sur place.

Château de Jabrin

Construit en 1675, le château de Jabreen était un important centre d'apprentissage de l'astrologie, de la médecine et de la loi islamique et il y a énormément à découvrir à l'intérieur des vastes créneaux, dans les tours, les niveaux, les sous-sols...

Une des caractéristiques les plus intéressantes de ce château est la magnificence de ses plafonds peints de manière élaborée. Plusieurs pièces, qui semblent jaillir de manière illogique de différentes cours au cœur du donjon, arborent des plafonds aux motifs floraux originaux. Trouver ces pièces cachées et découvrir leurs fonctions font partie du plaisir de la visite - et du mécanisme défensif original - de Jabrin.

Jabrin, coincé entre la montagne et une partie particulièrement aride du désert, rôtit sous un soleil féroce pendant une grande partie de l'année, d'où le falaj (canal d'irrigation) qui traverse la cour extérieure et qui ne servait pas uniquement à l'approvisionnement en eau mais aussi à un système de climatisation précurseur. Entièrement restauré à la fin du XXème siècle, le château de Jabrin est l’un des mieux préservés du sultanat, un vrai trésor d’histoire et d’architecture.

Nizwa

Nizwa est une ancienne capitale du Sultanat d'Oman, jusqu'à son remplacement par Mascate. Elle est située entre Mascate et Salalah au Sud, dans la région Ad-Dākhilīyah dont elle est la capitale. La vieille mosquée du centre-ville était autrefois un centre d'étude islamique et reste connue de ses anciens habitants sous le nom de Jama'a.

Nizwa est devenue une ville plus moderne sous le règne du sultan Qaboos bin Said avec des routes et des réseaux de communication, un hôpital digne de la taille de la ville, des écoles et l'Académie royale de la police d'Oman

Historiquement, Nizwa a toujours été le fief des poètes, des intellectuels et des guides religieux. En ce sens, elle bénéficie d'une place spéciale dans le cœur des Omanais, qui y voient une cité glorieuse, ayant joué un rôle majeur dans les progrès de la civilisation du pays. C'est aussi une place traditionnelle de marché, fameuse notamment pour son marché aux bestiaux du vendredi matin.

Au centre de la place, assis en cercle, une pléiade d'acheteurs potentiels regardent défiler les vendeurs, qui promènent le bétail à la longe, en attendant d'être accostés. Un acheteur intéressé demande le prix de la bête au passage du vendeur et attend parfois plusieurs tours avant d'entamer une négociation, toujours assez rapide et accompagnée d'une vérification préalable de la bonne santé et de la vitalité de l'animal. ( avec des points de contrôle particuliers sur l'état des dents, du ventre, des pattes).

Au delà de cette "foire" commerciale animée, chaque recoin du champ de foire est une scène de vie, une galerie de portraits, des plus jeunes aux plus âgés : vieux nomades aux regards sans teint, hommes en costumes traditionnels les mains posées sur des cannes, enfants excités par le spectacle, rares bédouines aux visages protégés d'un masque ou d'une burka dohfari. Le sultanat profond et traditionnel : une plongée culturelle dans un pan du quotidien au milieu de la poussière soulevée par les sabots des bêtes et du brouhaha des transactions et des jeux de rôles commerciaux.

Oman étant un pays musulman de tradition ibadite, on peut s'attendre à ce que les femmes se couvrent la tête. La coiffe omanaise appelée lihaf couvre la tête et le cou des femmes et peut même être enroulée autour de leur visage, bien qu'à Oman, ce ne soit pas nécessaire. En effet, le sultan a interdit aux femmes occupant des fonctions publiques de se couvrir le visage. Certaines femmes portent la burqa en signe de modestie, de pudeur. La burqa omanaise présente de nombreuses variantes selon les régions du pays. Par exemple, l'Al Batinah est influencée par le style vestimentaire du Golfe, tandis que la Saif Al Malik (qui rappelle un masque de Starwars) est principalement portée par les femmes bédouines.

Nizwa - le souk

Le fort de l’ancienne capitale du pays cache entre ses remparts l’un des souks les plus importants du pays. Récemment rénové, le souk de Nizwa a su conserver son charme traditionnel. Il est agréable de se promener au fil des étals de poteries, d’objets traditionnels, d'épices et de produits frais. Il y a même un marché d'armes d'occasion, avec des fusils mais aussi de magnifiques kandjars, poignards à lame très large et recourbée portés à la taille par les hommes au sultanat d'Oman lors des cérémonies. Il se glisse dans la ceinture – argent ou cuir – qui maintient la dishdasha, le costume traditionnel masculin. Le kandjar est l'emblème d'Oman. Il est décliné sur de multiples supports : blasons, timbres, billets de banque, brochures officielles, logo de la compagnie aérienne Oman Air.

Quelques boutiques du souk de Nizwa

Nizwa - Le Fort

Chemin de ronde du Fort de Nizwa

Construit vers la fin du XVIIème siècle, le fort de Nizwa se distingue par son imposante tour haute de 24m et de 45 m de diamètre qui domine la ville. Les fondations de la tour descendent 30m sous terre. La version actuelle fut construite au 17ème siècle et il fallut 12 ans pour compléter le chantier. Quant au château, il fut construit à l'origine au 9e siècle et rénové en 1624.

La mosquée depuis le Fort

Depuis le chemin de ronde du fort de Nizwa, la vue donne sur la palmeraie, sur la superbe coupole de la mosquée et s’étend sur les premiers contreforts du Jabal Akhdar (la montagne verte).

La palmeraie
L'entrée du Souk Ouest

Construit par l'imam Sultan bin Saif al-arabi, qui chassa les Portugais du territoire omanais en 1650, le fort de Nizwa se distingue par sa tour qui domine le souk, la mosquée Sultan Qabous au dôme autrefois bleu argenté est désormais repeint en couleur du désert, et domine la palmeraie de Nizwa. On admire une vue superbe sur l'oasis depuis son chemin de ronde. Un tunnel secret le relierait au fort de Bahla, situé à 50 km... !

Protégé par un rempart, l'ensemble de la structure comprend à la fois un château et une tour fortifiée, disposés côte à côte autour d'une large cour. Le premier servait de résidence et de lieu pour les services administratifs. La seconde était purement défensive. Stratégiquement située au cœur de la ville, la citadelle permettait de surveiller les routes commerciales de l'intérieur, ainsi que les oasis et les sources des montagnes voisines.

Elle servait de résidence aux avocats, ainsi qu'aux étudiants venus de tout le sultanat pour étudier l'islam à Nizwa. Outre sa cour intérieure, il possédait une multitude de dépendances que l'on visite aujourd'hui et qui ont conservé leur mobilier et leurs objets anciens : salles des prisonniers et des étudiants, salles de prière et de discussion, mais aussi bibliothèque, école coranique, salles de stockage des dattes, etc. autant d'espaces rénovés récemment et bien documentés où l'on peut en apprendre davantage sur la vie au cœur des forts omanais.

Al Hamra (La rouge)

Hamra

Nichée dans une oasis luxuriante au pied du Jebel Akhdar, le village d'Hamra est unique dans le paysage omanais et mérite assurément le détour. Situé à 50 kilomètres de Nizwa, dans la province d’Al Dakhiliyah, le village jouit d’une localisation superbe entre palmeraies et montagnes majestueuses. En plein cœur du Hajar occidental et vieux de près de 400 ans, c’est le plus ancien village du Sultanat et certainement l’un des plus charmants. Il est réputé pour son architecture traditionnelle de style yéménite. Hautes de deux ou trois étages, les maisons, construites selon des techniques ancestrales, révèlent des façades de terre battue parsemées de petites fenêtres et abritant d’étonnantes charpentes en palmier.

Le village abrite aussi un lieu des plus surprenants : cachée dans la partie ancienne du village, Bayt El Safa est en fait une ancienne maison omanaise restaurée et transformée en véritable musée vivant.

Accueilli par des femmes de la localité, on est conduit à l’intérieur pour découvrir en détail et au passé la vie quotidienne . De la fabrication du pain au tissage, en passant par la torréfaction du café, ou la préparation d’onguents selon des recettes transmises de mères en filles, la mise en scène est frappante de réalisme nous en apprend plus sur les traditions omanaises.
Fabrication d'onguents
cruches et autres ustensiles ménagers

Misfat Al Abreeyn

Situé au cœur d'Oman, le Misfat Al Abriyeen est niché dans les hauteurs de la chaîne de montagnes du Jebel Sham. Il a été construit il y a plus de 300 ans par des tribus nomades voyageant dans la région. Ils ont utilisé de gros rochers comme base de leurs maisons, ainsi que des briques de boue durcie pour créer l'architecture unique que l'on y trouve aujourd'hui. La ville est connue pour être un lieu intéressant à visiter. La plupart des maisons sont de couleurs différentes, avec de grands jardins parfumés et des terrasses ouvertes pour se détendre.

L’aflaj fonctionne très bien et certains recoins permettent de s’y laver. Ce sont les petits abris gris, destinés aux hommes alors que d’autres sont réservés pour les femmes.

Les terrasses utilisent le système d'irrigation séculaire appelé aflaj transporte de l'eau de source fraîche qui coule des hauteurs de la montagne vers les jardins en terrasse où sont cultivés les dattes, les mangues et d'autres arbres. Les colons du village proviennent à l'origine d'une tribu nomade omanaise connue sous le nom de tribu Al Abri (sans mauvais jeux de mots). Ces colons ont créé le village il y a des centaines d'années et ont commencé à cultiver la terre car une oasis naturelle omanaise s'y trouvait.

Jebel Shams

Le jebel Shams est le point culminant des Monts Hajar mais aussi du Sultanat d’Oman. Son altitude est de 3009 mètres. Son nom signifie la montagne du soleil. Jebel signifiant montagne et shams voulant dire soleil en arabe. Pour être tout à fait précis, elle possède 2 sommets. Le plus haut est celui qui se trouve le plus au nord. C’est une base militaire et les civils ne peuvent y accéder. La partie qui se visite est le sommet le plus au sud. Son altitude est de 2997 mètres.

Le jebel Shams dominant largement les autres montagnes environnantes des Monts Hajar, on peut y voir des paysages impressionnants ! C’est la raison pour laquelle on lui attribué le surnom de Grand Canyon d’Arabie ou encore Grand Canyon d’Oman

Birkat Al Mawz

Birkat Al Mouz ou Birkat Al Mawz est un village de montagne situé au nord du Sultanat d'Oman, près de la ville de Nizwa. Ce vieux village en partie en ruines ne manque pas de cachet avec ses maisons de torchis construites à flanc de colline et offrant une vue imprenable sur les paysages environnants.

Dans les montagnes du Djebel Akhdar où l'eau est une ressource précieuse, le falaj de Birkat al Mawz, remarquable, est classé sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ghul

Installé au pied de la montagne, la village de Ghul est considéré comme l'un des sites les plus prestigieux d'Oman. Offrant l'un des plus beaux panoramas des monts Hajar, le village abandonné de Ghul se tient au milieu d'une paroi rocheuse, au pied du Wadi Ghul. Des remparts de fortifications subsistent sur les hauteurs un peu à l'écart du village, laissant penser à l'existence passée d'un fort sur la crête. La palmeraie et les cultures dans des camaïeux de vert au premier plan contrastent avec les couleurs roche camouflant des maisons en ruine, ce qui donne une magnifique ambiance chaude et contrastée dans la lumière de cette fin de journée . Le village se trouve juste avant que la route du Jebel Shams ne commence son ascension et un étalage de tapis marque l'endroit. Des vendeurs de tapis entreprenants ont installé une boutique en plein air au pied du Jebel Shams et vendent des tapis tissés à la main à partir de poils de chèvre grossiers dans des couleurs naturelles, produits depuis des générations sur le Jebel Shams. Il est possible que la construction de Ghul remonte à l'époque préislamique mais on ignore encore la raison de son abandon.

Très heureux de la découverte de ce pays, chaleureux, accueillant, au patrimoine historique et culturel riche et bien éloigné des stéréotypes dont on affuble souvent les pays du Moyen Orient
Même les chèvres sont accueillantes, curieuses et dépourvues d’agressivité :-)

Je reviendrais avec plaisir découvrir le Nord et le Sud du pays et en particulier Salalah

Created By
Jean Louis Carvès
Appreciate

Credits:

Copyright Jean-Louis Carvès 2022