Ci-dessus : walidia, quelques gouttes de pluie sautillent.
Cliquer sur les photos pour les agrandir puis les réduire (ne fonctionne pas sur smartphone)...
*
*
Pour la 55e fois au Maroc…
Le beau ne menaçait pas ce matin, mais Michel et Saghir ont tenus à nous emmener visiter un village voisin : ayîr. Un peu avant ce village se trouve un marabout, Michel me l'avait fait visiter il y a tout juste 10 ans, lors de mon premier séjour chez lui. Ci-dessous à gauche, l'on peut apercevoir des restes de sépultures, saccagées lors de travaux de déblaiement.
Auditoire attentif pour les explications de Saghir concernant l'ensevelissement des morts. L'on mesure 4 doigts plus 1 empan et cela donne la largeur du trou à creuser. Quelle que soit la grosseur du défunt il y entre toujours. Bien évidemment posé sur le côté, le regard en direction de la Mecque.
Dans l'ancienne kasbah, que Michel aurait voulu rénover, tout tombe en ruine, les habitants n'étant pas sensibles à la beauté passée, hélas.
Il faut bien se quitter et pour nous, continuer notre voyage. Mais comme l'aurait si bien joué Michel " Ce n'est qu'un au revoir " !
Au village d'al bedouza, l'on trouve de belles fresques. Celle-ci illustre les 2 bâtiments importants, le phare/fort/marabout du cap Bedouza, et le marabout sidi chachkal bâti au bord de l'océan un peu au Nord de la ville. C'est d'ailleurs celui choisi pour la couverture de mon livre, les Marabouts du Maroc.
De plus c'est jour de souk, occasion rêvée pour effectuer nos emplettes. Le menu est immuable : pain, avocats, citrons, coriandre, Vache-qui-Rit, fruits et vin. La vendeuse de lait me fait penser à mon arrière-grand-maman dont c'était la profession. J'ai toujours la petite lanterne qu'elle accrochait à sa charrette lors des tournées matinales.
8 km après le village nous trouvons LE coin idéal, entre 2 averses et abrité du vent. L'on se contente du minium, les nuages sont bien menaçants.
Lieu chaleureux où toutes les chambres ont un nom d'oiseau, nous voici arrivées à notre hébergement de Safi.
Depuis la terrasse du Riad, vue imprenable sur la ville, en haut à gauche la kasbah.
Nous avons de la chance car nous sommes invitées chez Ali, le frère de Mohammed Idali, le fantastique calligraphe qui a illustré le livre des Marabouts. Kader, un ami, est venu partager le délicieux couscous tfaya, préparé par la belle-soeur d'Ali. Et pour la deuxième fois de la journée nous avons poussé la chansonnette " Joyeux anniversaire " pour sa'id le matin et kader ce soir. Mais le repas n'était de loin pas terminé car c'est un incroyable poulet citron qui est arrivé sur la table. Et c'est repues que nous avons regagné notre lit. Merci encore, Ali, de ces bons moments partagés.
Et bien sûr des marabouts...
Grâce à saghir j'ai enfin compris ce que voulait dire ce nom bizarre qu'est kram dhayf : kram étant la contraction de karim, signifiant généreux et dhayf invité. Par extension cet endroit est généreux avec les invités.
N° 697, kram dhayf, sidi broucherkat.
N° 199, kram dhayf, sidi coramdi.
N° 198, lakarta, sidi bouksou. À l'arrache, mais j'aurais dû m'y arrêter car il me semble bien délabré maintenant, par rapport à 2015.
N° 197, chninay, sidi jilan.
Youpie, un inédit, repéré par hasard, comme souvent. En cherchant notre place pique-nique, nous avons pris un chemin de traverse, mais c'était assez exposé à tout vent et nous sommes allées en contrebas pour voir si c'était mieux et voilà : pas de place intéressante mais un nouveau marabout : sidi bouchta, renseignée par 4 dames sympathiques.
carine adoooooore les phares...
Avant le phare, un petit arrêt au café du même nom ? Ont-ils aussi du Campari ? Parce que le jus d'oranges me semble bien rouge !!!
Celui du cap bedouza, cap Cantin à l'époque du Protectorat. Construit par les français en 1916, au centre d'un quadrilatère entouré de murs crénelés. Un marabout monte la garde du côté de l'entrée. Déjà connu au VIe avant JC, par un navigateur carthaginois Hannon.
Credits:
©dominique wacker-Cao